La révolte des machines a commencé !

Publié le par Albator13

Les machines sont-elles douées de raison ? J'en ai la preuve désormais. Elles sont non seulement douées de raison mais également mues par de mauvaises intentions à notre égard. Elles veulent détruire notre civilisation. Elles nous ont déjà asservies. Nous les croyons à notre service ? Ce sont elles qui se servent de nous. Comment communiquent-elles ? De quelle manière s’organisent-elles ? Qui est leur chef ? Dans le passé, ont-elles eu un rôle dans la disparition des grandes civilisations ? Je n’ai pour l’heure aucune réponse à ces questions pourtant capitales. Soyez assuré que je vais tout mettre en œuvre pour faire toute la lumière sur ce complot contre l’humanité toute entière. J’espère que vous pourrez me lire car je ne sais pas encore si elles ont Internet sous leur coupe. J’espère ne pas être stoppé trop rapidement dans ma quête. Elles en ont les moyens. Frères humains, plus que jamais, nos moindres actes doivent se faire sous les auspices de la fraternité.

Leur modus operandi est simple : nous empêcher de réaliser les actes quotidiens participant à l’élaboration de notre civilisation. Elles semblent frapper de manière aléatoire. Aucun schéma directeur n’a été mis à jour pour l’heure. Il est probable que leur plan soit d’une complexité telle qu’il m’échappe actuellement. Je poursuis mes recherches et mes analyses.

Depuis quelques années, plusieurs événements intervenus à l’échelle de mon quotidien avaient frappés mon imagination.  Il est possible que vous ayez vécu des situations similaires. Je crois qu’elles testaient leur plan. Désormais, elles manœuvrent ouvertement. Elles ont démarré leur grande offensive. Hier, j’ai subi pas moins de quatre agressions mécaniques. Premier acte. Tout a commencé à 5H30 du matin, le réveil brutalisé par mon inconscient qui m’alarme de la situation.  Je me dresse brutalement dans mon lit. Quelque chose ne va pas. Je dois prendre le train à 5H45. Quelle heure est-il ? Je me saisis de mon iPhone l’ayant mis en charge la veille et ayant réglé son alarme sur 5H00.  Fébrilement, je presse le bouton permettant d’afficher l’heure. Rien ne s’affiche. Mettant cela sur le compte de mes doigts engourdis, je reproduis une seconde fois l’opération en m’efforçant de contrôler avec plus d’efficacité un geste pourtant des plus simples. L’appareil s’est complètement déchargé dans la nuit. C’est impossible. Aussi vite qu’il m’est possible, je me rends à la gare. Trop tard. Le train est parti depuis plus de dix minutes. J’ai de la ressource. Je m’informe sur l’horaire du suivant et parvient rapidement à modifier mon planning quotidien. Deuxième acte. Le train a du retard. Ses portes vomissent une marée humaine avec plus de trente minutes de retard. Je ne suis pas encore convaincu que les machines étaient à l’œuvre cette fois-ci, la situation étant habituelle. Il peut cependant s’agir d’une technique de déstabilisation mise en œuvre depuis longtemps sans que quiconque ait pu faire le lien avec leur conspiration. Troisième acte. Je dois recharger mes appareils électriques professionnels : l’ordinateur portable ainsi que son homologue des télécommunications, l’iPhone. Aucune prise n’est opérationnelle. Après avoir parcouru le train, je finis par en trouver une qui le soit. Dans les toilettes pour femme. Certaines ont dû me prendre pour un pervers le livre à la main en face de la porte des toilettes attendant patiemment la recharge de mes appareils. Encore une fois ma ténacité a payé. J’ai pu trouver une prise m’évitant de perdre les informations que j’avais relevées mer permettant de me rendre chez mon client. Quatrième acte. La journée a été longue. Je dois prendre à nouveau le train, cette fois-ci en sens inverse. Il me reste quinze minutes pour échanger mon billet. C’est le dernier train. La borne m’imprime un ticket. Il s’agit d’un rapport d’anomalie m’informant que le billet de train que je souhaitais échanger ne peut m’être restitué. Le ticket qui vient de s’imprimer m’indique quand en aucun cas il ne constitue un titre de transport. Autrement dit, mon train part dans cinq minutes et je n’ai plus de billet. Je cours au guichet. Des lignes d’humains. Aucune chance de ce côté-là. Je cours vers le quai d’embarquement que j’avais noté inconsciemment. Quand mon second pied se pose dans le wagon, la porte se referme. Sans ce sprint, je passais la nuit dans un hôtel déprimant. Cinquième acte. Arrivé à destination, je dois regagner mon domicile grâce à ma voiture que j’ai stationné sur le parking de la gare pour la journée.  A plusieurs reprises, je vais tenter de régler la journée de stationnement laissant ainsi les véhicules sortant s’accumuler derrière moi. Le lecteur refuse ma carte alors que je l’ai reçue la semaine dernière. Je parviens à m’extirper de ce flot de klaxons après maintes manœuvres parmi les plus délicates que je n’ai jamais réalisées.

Je vous mets donc en garde. Les machines ont tout fait pour s’immiscer dans nos vies, elles y ont pris une part grandissante jusqu’à en devenir leur support sans lequel tout s’effondre. Sans réaction de nos parts, elles vont nous asservir totalement. La ténacité est le meilleur rempart. Apprenez à vivre sans elles dans la mesure du possible car le moment où nous devront les faire disparaître de notre quotidien est proche et nécessaire. Prenez-les de vitesse. Pensez et agissez rapidement. Cela nous sauvera. L’humain est imprévisible. Faisons-en une force.

               


Publié dans Pensées

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J
<br /> As-tu lu Ravage, de Barjavel ? Il envisage la disparition de toute électricité. Très intéressant.<br /> <br /> <br />
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A
<br /> Bonjour Jo,<br /> <br /> désolé de ne pas avoir répondu plus tôt. Oui, j'ai lu Barjaval. Le même sujet en effet. J'ai beaucoup aimé ce livre. A l'époque, je trouvais la fin allant à l'encontre du progrès. Aujourd'hui, je<br /> m'interroge. Barjavel n'est-il pas un visionnaire ?<br /> <br /> <br />